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Nostalgie du Maroc
24 novembre 2015

COMMENT LA PRESSE AMERICAINE S’EST FOURVOYEE DANS L’AFFAIRE MOUNJIB

maati

Deux grands journaux américains ont récemment publié des éditoriaux au vitriol accusant le Maroc d’atteintes à la liberté d’expression dans le sillage de l’affaire Mounjib et consorts.

Le dénominateur commun à ces opinions anglo-saxonnes, c’est qu’elles réclament toutes les deux aux autorités marocaines l'abolition de l’article 206 de son code pénal qui régit la question du financement des associations par des fonds étrangers, au prétexte que cette disposition constitue « une entrave au droit des associations marocaines à rechercher un tel financement qui fait partie de la liberté d’association et viole le contenu du pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par Rabat en 1979 ».

Un faux débat, par lequel on voudrait interdire aux autorités marocaines de s’assurer si les ONG accédant à des fonds en provenance de l’étranger, en usent avec responsabilité, en particulier en matière de transparence et de bonne gestion, comme pour tout autre secteur de la société.

Car comme chacun le sait aujourd’hui et comme certains ne veulent pas le savoir, le cœur du problème dans l’affaire Mounjib ne concerne pas la perception par ce dernier de financements étrangers, mais plutôt le fait qu’il les ait détournés à des fins d’enrichissement personnel. C’est bel et bien en vertu d’un contrôle financier effectué légalement et à posteriori sur les modalités d’encaissement et de dépense des subventions octroyées à Maati Mounjib de la part de l’ONG néerlandaise « Free Press Unlimited », que la justice marocaine a constaté l’existence d’énormes actes de malversation et autres entourloupes dans l’usage occulte de plusieurs millions de dirhams, qui garnissent aujourd’hui les comptes bancaires personnels du fondateur du défunt « Centre Ibn Rochd » et ceux de sa famille, tout en leur générant cycliquement des intérêts bancaires conséquents.

Autrement dit, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un vulgaire acte de délinquance financière que des éditorialistes américains apparemment mal inspirés mais forcément bien chauffés, s’efforcent maladroitement d’occulter en se faisant l’écho des mensonges de la diaspora des « refuzniks » marocains, de plus en plus insupportés par la stabilité de leur pays.

Sinon les respectables faiseurs d’opinion du « Washington Post » et le « New-York Times » se seraient sans aucun doute rendus compte qu’au delà de cette question de brigandage en col blanc propre à l’affaire Mounjib, il est saugrenu de demander au Maroc d’abolir sa législation sur le financement étranger des ONG, particulièrement dans le sillage de la conjoncture des attentats de Paris du 13 novembre, ayant incité les plus grandes démocraties occidentales qui promeuvent les droits de l’homme, à  braver  « le mutisme déconcertant » des puissantes organisations de HRW et Amnesty International et à verrouiller manu militari leur législation sur le mode du « Patriot Act » américain, par l’adoption de lois strictes interdisant de subventionner toute association de par le monde, dont les objectifs définis sont paradoxalement conformes à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme…mais qu’ils soupçonnerait d’être instrumentalisée par des organisations terroristes, afin de dissimuler ou d’opacifier le détournement clandestin de fonds pour financer des opérations kamikazes.

Un droit qui, on le voit bien, ne souffre d’aucune contestation, tant qu’il s’agit de « blinder » la sécurité nationale américaine, britannique ou française, mais qui est systématiquement refusé au Maroc lorsqu’il s’agit de préserver celle de ses citoyens, quitte à vouloir imposer au Royaume un déni de justice sur l’affaire Mounjib. Bizarre non?

Une affaire qui, d’ailleurs, ne cesse de prendre l’allure d’un véritable casse-tête chinois pour ceux qui aux USA s’acharnent à l’exploiter en vue de faire pression sur le Maroc et qui semblent totalement perdus entre la réclamation de HRW de priver ce pays du programme de financement américain du « Millenium Challenge Account », dont l’objectif premier est de lutter contre le terrorisme et la pauvreté par la promotion de la croissance ; ou l’exigence pour que le Royaume lève la main sur le contrôle des financements étrangers des associations marocaines, même s’ils doivent tomber dans l’escarcelle des terroristes ou dans la poche de quelques « démocrates » cupides, très férus des terrains à Benslimane, petite ville tranquille qui ceinture Casablanca.

Dans les deux cas, cela prouve une seule et unique vérité : l’affaire Mounjib a fini par mettre en face de leurs contradictions ceux qui nourrissent encore le rêve d’organiser une chimérique révolution du cumin en 2018 et qui ne lésinent sur aucun moyen pour duper l’opinion publique internationale sur la réalité des réformes démocratiques au Maroc.

 

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