LE FISC FRANÇAIS DEMANDE AU FBI D’ENQUETER SUR LES « BIEN MAL ACQUIS » DE L’AVOCAT WILLIAM BOURDON
Une récente information du « Canard Enchaîné » révèle que les comptes de l’avocat parisien William Bourdon sont, depuis le 29 septembre dernier, examinés à la loupe par La Direction Nationale D’enquêtes Fiscales (DNEF), un organisme du ministère français des finances chargé de dépister les circuits de fraude fiscale.
Selon l’hebdomadaire satirique, c’est TRACFIN, la cellule antiblanchiment de Bercy qui a alerté la DNEF sur la possession par me Bourdon d’un compte bancaire à Hangzhou une ville à l’est de la Chine, ouvert au nom de sa société « AMENDIS ». Un compte bien garni, qui serait crédité de pas moins de 6,8 millions de dollars.
Mais ce n’est pas tout. C’est surtout parce que TRACFIN estime que « ces fond proviennent de diverses sources connues pour leurs activités grises (d’apparence légales) » et qu’ils « pourraient servir pour alimenter dans le futur des déstabilisations politiques dans des pays d’Afrique ou du Golfe Persique », que la DNEF a décidé de prendre l’affaire Bourdon très « au sérieux » en saisissant de ces informations le FBI américain, censé, selon les sources du « Canard Enchaîné », avoir enquêté sur un autre compte de la société « AMENDIS », localisé cette fois-ci au Sultanat de Brunei.
A l’heure actuelle, le FBI n’a pas encore répondu et du coté de la DNEF on explique que « la lettre adressée au service d’investigation américain signifie tout simplement que nous avons un renseignement et nous le vérifions », tient à préciser le journal français.
Toujours est-il, que Me Bourdon, le chevalier blanc de la récupération des « biens mal acquis » est appelé à jouer de ses effets de manche le 15 décembre prochain pour tenter de blanchir le journaliste Eric Laurent, qui a défrayé la chronique à la fin de cet été, lorsqu’il a été pris la main dans le sac avec sa « consoeur » Catherine Graciet, en flagrant délit de tentative d’extorsion de fonds et de chantage contre le Roi du Maroc.
Une autre affaire dans laquelle William Bourdon, qui a déjà à son actif la défense de l’escroc Hicham Mandari, ne se sentira nullement dépaysé, lorsqu’on sait que les deux journalistes avaient exigé d’encaisser le fruit de leur chantage sur des comptes off-shore, à Hongkong ou à Singapour. Un circuit de blanchiment d’argent auquel l’avocat parisien semblerait être familier. C’est au FBI de nous le dire.