LA STRATEGIE A 1000 DOLLARS DE AZMI BISHARA POUR « DEMOQRATARISER » LE MAROC

Avec une moyenne de 3,18 sur 10, qui lui confère la 136 ème place mondiale dans le classement 2014 de « l’Indice de Démocratie » établi par le très sérieux «The Economist», le Qatar n’est pas content d’être étiqueté parmi les régimes  autoritaires de la planète. Le pays qui organise annuellement le fameux forum « New Or Restaured Democraty » et qui essaime le poil à gratter de la chaîne "Al Jazeera"  dans tout le monde arabe, excepté bien entendu au Qatar, n’est pas du tout satisfait qu’il soit à la traîne du Maroc, qui a su gérer intelligemment la phase du « printemps arabe » en promulguant une nouvelle constitution en 2011 sur la base des réformes démocratiques amorcées au Royaume, depuis le début des années 90.

C’est pourquoi certains conseillers étrangers du régime pétro-qatari, qui aiment à jouer aux érudits, font tout leur possible démontrer que le vent de démocratisation qui souffle à divers degrés dans les différentes contrées de la région MENA, à l’exemple du lointain Maroc, n’est que factice. D’où leur dernière trouvaille de saper la saine évolution de l’expérience institutionnelle du Royaume Chérifien en amenant ses propres élites à verser dans le mercenariat.

Ainsi, une bourse de 1000 dollars est offerte par un bizarroïde «Centre Arabe de Recherches et d’Etudes Politiques » dirigé par le sulfureux Azmi Bishara, à tous les politologues, sociologues et anthropologues marocains, à la condition expresse qu’ils pondent des analyses au vitriol sur la transition démocratique dans leur pays, afin d’en faire un recueil critique, dont la publication coïncidera avec les élections législatives prévues cette année au Maroc.

En somme, il s’agit tout bonnement d’une opération de recrutement d’un groupaillon de « charlatanologues » et autres « opportunologues » nationaux ignorant le fonctionnement la vie publique marocaine, à défaut de n’avoir jamais pu accéder à un mandat électif, mais qui n’ont toutefois aucun scrupule à servir de « nègres » à une officine étrangère pour pourfendre le système de gouvernance de leur pays.

Un mercenariat académique qui n’est pas sans rappeler le stratagème sournois qu’a utilisé Qatar en amont du « printemps arabe » et qui consistait à tisser des liens  très étroits avec des groupes de jeunes internautes en leurs dispensant des formations sur le thème de la « révolte 2.0 » pour les envoyer au « front », la rose à la bouche, contre des policiers et militaires armes, avant de faire place net aux « Frères Musulmans » tenus au chaud jusqu’à la fin des grabuges et de célébrer sur « Al Jazeera » leurs soi-disant victoires contre les régimes déchus. On l’a bien vu en Tunisie, en Libye et en Egypte et on continue de l’observer en Syrie et au Sahel.

Cela dit, il s'avère que nos « crétinologues » émérites et cupides n’ont pas suffisamment de neurones pour capter les visées réelles du « soft power » qatari, ce qui permet d’ores et déjà d’anticiper sur la vacuité intellectuelle de leur logorrhées anti-marocaines qu’ils comptent monnayer aux qataris. Sauf qu’à force de racler la lie de l’intelligentsia arabe, il devient aisé de comprendre la raison pour laquelle la « démocratie » dans cet émirat restera un mirage chèrement payé par le "Centre" de Azmi Bishara.