Affaire Zakaria Moumni : « requiem pour les 5 millions d’euros ! »
La conclusion de l’arrêt circonstancié notifié il y a un mois par le parquet général marocain au ministère français de la justice est sans appel : « les accusations de torture » alléguées par le boxeur Zakaria Moumni contre le patron de la DGST-DGSN sont « dénuées de tout fondement (…) et par conséquent il a été décidé de classer la dénonciation officielle » transmise par Paris à Rabat en 2015, en application de la nouvelle convention de coopération judiciaire franco-marocaine entérinée en juin de la même année par l’Assemblée Nationale.
Cette convention, qui stipule qu’en cas de procédure engagée en France par un ressortissant marocain pour des faits commis au Maroc, le magistrat français saisi est tenu de renvoyer le dossier à son homologue marocain, a donné lieu à l’ouverture par les autorités judiciaires du Royaume d’une procédure consignée dans pas moins de 72 pages, ayant permis d’établir « un défaut de preuves », autant pour les prétentions de Moumni au sujet de son « enlèvement et sa séquestration arbitraire dans un centre de détention secret au siège de la DGST a Témara », qu’en ce qui concerne celles relative à « la torture ou autres mauvais traitements ».
Cet arrêt de classement, marque donc la fin de cette mauvaise affaire qui avait éclaté en 2014, suite à la rocambolesque descente policière à la résidence de l’Ambassadeur du Maroc à Neuilly, tout autant qu’il sonne le « knock-out » d’un mauvais boxeur obligé de ressasser désespérément à qui voudra encore bien l’entendre : « Bye Bye les 5 millions d’euros », au moment même où celles et ceux qui l’avaient encouragé dans sa vulgaire rapine contre son pays natal, ont décidé de lui tourner le dos ou de l’éjecter définitivement de leur vie.
Haim Zagouri