La version «english» des droits de l’homme et des migrants, qu’en pensent «Amnesty International» et «Human Rights Watch» ?
Les migrants africains « menacent notre niveau de vie », dixit
Philip Hammond, Ministre britannique des Affaires Etrangères
En tournée en Asie, le ministre britannique des affaires étrangères a fait ce week-end une bien surprenante déclaration sur les immigrants africains. Avec des propos agressifs et sans équivoque, Philip Hammond s’en est pris aux migrants africains « qui menacent le niveau de vie et la structure sociale des pays européens ». Il a accuse la législation de l’UE en matière d’immigration d’être à l’origine de cette situation et souligné la détermination du Royaume-Uni à expulser dorénavant toute personne non éligible pour le dépôt d’une demande d’asile, tout en s’engageant à ériger cette question en priorité « number one » de son pays.
Le plus étonnant, c’est que cette déclaration tonitruante de la part du chef de la diplomatie d’un pays, réputé universellement pour incarner le berceau de la démocratie et des libertés, n’a pas suscité le moindre remous de la part des associations internationales des droits de l’homme. Pourtant celles-ci sont toujours promptes à dégainer des rapports au vitriol pour épingler les politiques migratoires des pays comme le Maroc, qui consentent d’énormes efforts, malgré leurs propres difficultés économiques, pour améliorer le traitement des populations africaines fuyant la misère de leurs pays à la recherche de l’eldorado.
Il va de soi que si de tels propos avaient émané d’un responsable marocain, cela aurait soulevé un effroyable tollé politico-médiatique et l’on aurait certainement mis le Maroc au ban des nations xénophobes et racistes, qui maltraitent les nombreux subsahariens affluant massivement et clandestinement sur ses terres, avec l’ultime objectif de pouvoir gagner un jour l’Europe, afin d’y refaire leurs vies.
Du coup il est légitime de s’interroger sur ce drôle de mutisme de circonstance observé à l’égard de la déclaration du ministre britannique en charge du Foreign Office, par des ONG internationales comme « Amnesty International » ou « Human Rights Watchs », très enclines à faire semblant de regarder ailleurs, en vertu d’une politique de deux poids de mesure en matière des droits de l’homme, leur permettant, au bout du compte, de lancer fallacieusement des campagnes « Stop Torture » contre le Maroc.