« Game Over » pour Eric Laurent et Catherine Graciet.
C’est le coup de grâce pour « Fric » Laurent et son acolyte. Outre les deux enveloppes de 40.000 euros retrouvées sur chacun d’eux au moment de leur interpellation, à leur sortie du Bar de l’hôtel parisien «Raphael » , les enregistrements révélés par le « Journal du Dimanche » dans lesquels, « l’ex-laudateur reconverti en racketteur » du régime marocain, dixit Maître Eric-Dupond Moretti, réclame 3 millions d’euros à un avocat marocain, ainsi que la lettre manuscrite diffusée par la chaîne « BFMTV », confirmant l’engagement d’Eric Laurent et de Catherine Graciet à surseoir définitivement à la publication de leur prétendu brûlot sur le Maroc en contrepartie d’une somme d’argent, constituent des preuves irréfragables du délit de « chantage et d’extorsion de fonds » sur la personne du Roi Mohammed VI, pour lequel ils ont été mis en examen par la justice française.
Maintenant, il est pour le moins pathétique d’observer les piètres gesticulations médiatiques de ces deux pseudo journalistes d’investigation, qui tentent désespérément d’adoucir la peine (5 a 10 ans de prison ferme) qu’ils encourent pour avoir commis la plus grande bourde de leur vie et ce, en s’efforçant piteusement de faire endosser au Palais Royal le rôle factice du corrupteur, feignant d’oublier que leurs enregistrements réalisés « à l’initiative et sous l’autorité de la police judiciaire et du parquet français », sont là pour prouver allègrement le contraire.
Toute honte bue, Laurent n’a rien trouvé d’autre que de se réfugier, la main sur le cœur, derrière le « cancer généralisé, dont sa femme souffre à un stade terminal » et d’invoquer sa « crise de conscience » concernant une hypothétique déstabilisation du Maroc, au moment ou Dame Graciet, qui accuse, sans grâce aucune, son co-auteur de l’avoir entraînée dans ses turpitudes, n’a pas manqué, quant à elle, de fondre en larmes de crocodile, en reconnaissant avoir « cédé à la tentation », face au joli pactole dont elle a arrêté, elle-même, le montant, ainsi que les modalités de son encaissement sur des comptes off-shore au Singapour ou à Hong-Kong.
Sauf que dès leur publication, les propos de Laurent et Graciet ont plutôt exacerbé l’indignation, jusque là contenue, de la corporation des journalistes, qui depuis le jeudi 27 août, ne cesse de tanguer au rythme des révélations progressives sur ce scandale inédit et extraordinairement « apocalyptique », dans lequel sont impliqués jusqu’à la moelle deux de ses membres.
Et pour cause, ils sont plusieurs à interpréter comme un verdict avant l’heure et sans appel, la toute récente décision de la maison d’édition « le Seuil » de rompre « de facto » le contrat conclu avec Laurent et Graciet, une manière de dénoncer avec force leurs pratiques innommables et contraires à la déontologie et à l’éthique professionnelles. Après avoir convoité une belle retraite dorée, pour l’un, et rêver de chevaucher des équidés ad vitam aeternam, pour l’autre, la désillusion de ces aigrefins du journalisme est sans aucun doute grande et affligeante, surtout qu’ils ont joué et perdu et que le seul message qui s’affiche désormais pour eux, c’est « Game Over ».